Publié le : 27 juillet 20206 mins de lecture

Historique des certificats des diamants

Le Service Public du Contrôle de Diamants, Perles fines et Pierres précieuses à été créé en 1929 et rattaché à la Chambre de Commerce et d’ Industrie de Paris (CCIP) en 1935. Les diamants y sont authentifiés dès l’origine. A l’époque, aucun système de classification n’encadrait cette activité. C’était l’époque où l’on observait et l’on « parlait » plus qu’on ne mesurait, mais cela ne manquait pas de rigueur, car on dessinait déjà les diamants selon la méthode mise au point par Dina Level et Georges Gobel.

Cependant, seules les pierres exceptionnelles faisaient l’objet d’une attestation et tous les professionnels s’accordaient sur les qualités des pierres rares. La gestation du certificat, dans sa physionomie actuelle, est le résultat d’une évolution qui s’est accélérée dans les années 70 et qui a accompagné l’offre grandissante en diamants « mieux taillés ». Après une période durant laquelle les diamants pouvaient être garantis purs à la loupe 3x, le laboratoire consulaire a émis les premières attestations « pur à la loupe 10x » en 1978. Quand à la couleur, c’est en 1977 que la correspondance entre les étalons CIBJO, HRD et GIA a été reconnue, dans la foulée d’un congrès de la CIBJO qui s’était tenu à Paris peu avant.

Les caractéristiques renseignés dans le certificat d’un diamant

Un certificat est la carte d’identité du diamant, c’est-à-dire ses critères objectifs de qualité, ses caractéristiques propres, il ne peut plus être confondu avec un autre. Il se présente sous la forme d’un imprimé sur lequel sont notées les caractéristiques du diamant expertisé.

On trouvera donc les renseignements suivants :

  • Le poids du diamant taillé.
  • Sa pureté.
  • Sa couleur, ainsi que sa fluorescence.
  • Ses proportions.
  • Sa finition (symétrie, poli).
  • Ses dimensions (diamètre, hauteur).
  • Des commentaires éventuels sur le diamant ne rentrant pas dans les autres catégories (culasse ouverte, extra facette, trace de brut, …)

Mode opératoire

Le diamant est observé à la loupe binoculaire afin de rechercher ses inclusions caractéristiques, et déterminer sa pureté. La majorité des laboratoires de gemmologie reportent ces défauts sur le certificat, pour compléter l’identification du diamant.
Attention à ce terme : « clarity enhanced » qui figurent parfois sur les certificats. Clarity enhanced signifie que vous êtes en présence d’un diamant dont la pureté a été modifiée afin de l’améliorer.
La couleur d’un diamant est analysée par comparaison à des pierres étalons. Le spectrophotomètre, plus précis, permet aussi de définir la couleur d’un diamant. Attention à ce terme : « Color enhanced » signifie que vous êtes en présence d’un diamant dont la couleur a été modifiée afin de l’améliorer.
La fluorescence peut être légère (“slight”), moyenne (“medium”) ou forte (“strong”). Lorsqu’un diamant est fluorescent, il devient plus ou moins luminescent sous l’effet des rayons ultraviolets (UV).
Les proportions et le fini sont analysés en plaçant le diamant dans un projecteur de profil (ou proportionscope). Un système de miroir permet la projection de l’image agrandie du diamant sur un support où sont dessinés des repères références. Ce calcul détermine l’appréciation de la symétrie du diamant : “ideal”, “excellent”, “very good”, “good”, “fair”, “poor” ou “unusual”.

Les laboratoires de gemmologie ont parfois leurs spécificités, certains d’entre eux qualifieront les proportions du diamant, d’autres ne le feront pas (par exemple pour le LFG).

Pourquoi établir un certificat ?

Pour reconnaître votre diamant de façon indiscutable : en cas de vol ou de simple mise en réparation, vous êtes en mesure de pouvoir identifier et prouver la propriété de votre diamant grâce à ses inclusions et à ses dimensions clairement notées.
Pour faire une évaluation précise du diamant aux assurances en cas de sinistre.
Pour faire des comparaisons de prix entre diamants de qualité égale car ce document est le gage de la valeur d’une pierre.
Pour négocier : un diamant est plus facilement négociable lorsqu’il est certifié, surtout s’il est serti, car la monture ne permet pas une observation fiable.

La gravure au laser d’un diamant

Depuis quelques années, l’inscription au laser du numéro du certificat sur le rondiste ou sur la table du diamant tend à se développer. Cette option permet ainsi d’identifier précisément et sans contestation possible un diamant qui est accompagné de son certificat, lorsque la gravure reprend ce numéro unique de certificat. L’inscription est très discrète et invisible à l’œil nu, il faut une loupe 10 X pour la voir.
Il est tout a fait possible de graver sur le rondiste du diamant autre chose que le numéro du certificat, une petite phrase comme : « I love you » ou encore « Pour toi mon amour… », etc…