Les diamants de conflits, parfois aussi nommés « diamants de sang », sont des diamants issus du continent africain, et qui alimentent les nombreuses guerres livrées par des rebelles aux gouvernements. Extraits de mines localisées dans des zones où la guerre fait rage, ces diamants sont vendus en toute illégalité et en toute clandestinité, afin de fournir en armes et en munitions les groupes armés qui les exploitent. Le commerce diamantaire mondial est dominé par de grandes multinationales, comme la société sud-africaine De Beers. En 2000, la part des diamants dans le négoce diamantaire mondial considérés comme issus de la contrebande et des conflits africains était estimée entre 4% et 15%. Le fait que ces diamants servent à armer des groupes rebelles ne fait que rajouter à la situation instable des zones diamantifères. Néanmoins, des conflits comme celui de la Sierra Leone sont pour la plupart terminés depuis 2003.

Le processus de Kimberley

Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts signé le 1er janvier 2003 par le Canada, les États-Unis, les pays de l'Union européenne et plus de 30 autres pays. Les pays producteurs contrôlent la production et le transport des diamants bruts de la mine jusqu’au point d’exportation. Ces diamants sont scellés de façon inviolable et sont accompagnés d’un certificat du processus de Kimberley. L'accord est le résultat de discussions ayant débuté en Mai 2000 à Kimberley en Afrique du Sud.